Univers/Expositions

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«Inspiré par la nature, entre végétal et minéral, mon travail s’approche de la structure de la nature, de son rythme, de sa composition, de sa vitalité, mais aussi de sa dégénérescence.
Je cherche son mouvement, le souffle du vent, l’empreinte de la pluie, la chaleur du soleil, l’éclat des vagues, les embruns, la dureté et la souplesse de la terre, le calme et l’énergie de l’eau, le souffle de l’air… Je cherche l’ émotion du vivant.»

D’où vient l’idée?

Tout commence par une sensation, la vue de quelque chose, un détail, une pensée, un mot, un son, un peu d’air. Tout est léger, furtif, les pensées abondent, s’intensifient, tournent, circulent à tout moment, cachées dans un coin de ma tête. Elles sont prêtes à surgir à chaque moments, n’importe où, n’importe quand, toujours rapidement, en un instant.
Une idée, une image en amène une autre, enrichie de détails et d’autres pensėes, de matières, peut être d’odeurs, les sens sont en éveil, il flotte de l’effervescence, du merveilleux, capable de me réveiller au point de tout laisser tomber tout affaire cessante pour croquer ces instants imaginaires, créatifs, stimulants, excitants et un peu effrayants par leur puissance, leur vivacité. C’est une vague qui vient de loin, qui se nourrit de tout, qui transporte la mémoire, elle s’échoue violemment ou tranquillement, toujours apaisée mais concentrée. C’est le début, ça commence!

La terre et moi.
Et puis cette idée, cette sensation, se concrétisent sur le papier, n’importe quel papier, un carnet,
les dernières pages d’un livre, une liste de courses, jusqu’au petit ticket de métro. Mais
l’urgence est là, il ne faut pas oublier, il faut imprimer quelques traits au crayon sans effacer,
c’est un jet, une trace, c’est un début, peut être la naissance d’une pièce «merveilleuse». Je
la garde en moi quelque part…toujours dans un coin de ma tête. Elle a déjà laissé son empreinte.
Puis vient le jour ou devant ma table l’idée doit germer. Grandir, éclore, devenir. L’impatience
est encore là, à tel point que j’emporte toujours avec moi dans mes séjours en Bretagne un
pain de terre au cas ou l’idée surgirait du bout de mes doigts.
Installée à ma table, mes planches et mes petits outils à portée de main, un bol d’eau et de
barbotine à droite, non à gauche, sous la lumière de mes deux lampes d’atelier, je m’y mets,
la musique m’accompagne. C’est un instant « magique », seule face à ce pain de terre humide,
le croquis, n’est pas loin au cas où, mais je ne le regarde pas.
C’est ainsi que ce pain de terre grège, humide et malodorant pour certains, sorti d’un plastique
prend vie. Mes mains, mes doigts, mes bras comme téléguidés montent ma pièce, la
façonne. Je lui donne sa forme, la malaxe, l’étire, la roule, la déroule, la pique, la strie, la déchire
même, c’est doux, joyeux parfois, mais aussi violent. La terre est moi nous connaissons
bien, elle est aussi vivante que moi mais a parfois mauvais caractère, si je ne la respecte
pas elle n’en fera qu’à sa tête, c’est un échange, un dialogue.
Cette terre me ressemble un peu.

Ainsi naît le pièce

Elle est née d’une idée, d’une image, d’un son, d’un mouvement; c’est charnel. Il faut la créer avec ce pain de terre nu, plutôt gris.
Cette idée prend forme, je la modèle, l’imagine, la force à devenir. Une forme globale d’abord, un volume.
Je la soupèse, l’observe, l’adopte. J’imagine sa structure, son corps, je la regarde, l’observe, la contourne et la modèle encore. Tout est mouvement, caresses, étirements. La forme se concrétise, quelques temps de repos pour le séchage, je la griffe, l’enduis de barbotine, colle ou décolle, place et replace, tout est mouvement sur la tournette, je la vois de tous côtés, elle nait sous mes doigts.
Je l’imagine déjà finie, elle sera belle. Je l’espère déjà aimée par le regard des autres. Puis vient le moment de l’enfournement, un frémissement et une inquiétude suivi d’une excitation surgissent .Finalement c’est comme un gâteau que l’on met au four après avoir léché le plat pour en imaginer le goût.
Elle sortira biscuitėe, moins fragile, encore poreuse prête à être encore embellie par l’émail. Je pose l’émail sur la pièce par petites touches au pinceau. Ainsi comme la rosée du matin, elle scintillera à la lumière du soleil. Deuxième enfournement, même frémissement, inquiétude et excitation, mais cette fois ci, c’est la dernière étape. 48 heures, c’est long, c’est une attente, un moment important, un rendez-vous.
Je la sors, je suis heureuse, contente, émue même. J’espère qu’elle sera désirée et aimée.
Quand elle partira, elle emportera un peu de moi.

EXPOSITIONS

Exposition d’un «nichoir» sélection prix Expression Terre Ecole d’Art de Douai
World Craft Council – Mons – Belgique
Musée «La Piscine de Roubaix»
JEMA – Journées Européenne des métiers d’art
Galerie Maison Parisienne – Ancienne Nonciature – Bruxelles
Pavillon Dauphine – Paris
Galerie Maison Parisienne – Maison Assouline – Londres
MAC-Paris-Paris
Talents Etoile – Paris
Galerie Maison Parisienne- Plaza Athènée – Paris
Exposition «Boutons» Galerie Hayazaki – Paris
Exposition Parisartistes# – Maison de l’architecture – Place des Vosges-Paris
Journées Nationales de la Céramique
Mac Paris
Galerie L’Atelier AAF-viaduc des arts – Exposition Fragments – Paris
Prix de la céramique de petite forme « cloches, clochettes et grelots », Sélection Expression Terre Ecole d’art de Douai
Musée La Piscine de Roubaix en 2017
Révélations Biennale Internationale des Métiers d’art et de la création – Grand Palais – Paris.
Galerie Lionelle Courbet exposition
Exposition ANNE WILLI – PARIS 6
GALERIE ART’COURSE -STRASBOURG
Biennale de la Céramique Internationale Contemporaine – ART CERAM – SEVRES
GALERIE ISABELLE DELANNOY – Marché Dauphine St Ouen